Suite au débat entre Marine Le Pen et Gérald Darmanin, je propose à la discussion les remarques suivantes
1° Darmanin avait entièrement raison contre MLP quand il lui expliquait que si l’islamisme est effectivement une idéologie totalitaire à combattre en tant que telle, sa différence d’avec les autres idéologies totalitaires est qu’il est une idéologie politico-religieuse. Or la séparation entre l’Église et l’État est souvent comprise comme une non ingérence réciproque, comme si la religion était sanctuarisée.
2° Or, le lien entre l’islamisme et l’Islam oblige l’État à prendre position sur les idées diffusées par une religion (ou au nom d’une religion)) et même sur la façon dont ces idées se manifestent dans l’espace public sous des formes vestimentaires.
3° D’où la question délicate : au nom de quoi a-t-on le droit de combattre le port du voile islamique dans l’espace public ? Pas au nom de la laïcité qui ne prescrit pas la neutralité vestimentaire dans l’espace public. Est-il juridiquement possible de l’interdire en tant que signe de soumission à l’islamisme qui n’est pas imposé par l’Islam, un peu comme s’il s’agissait d’un brassard portant a croix gammée pendant la guerre ou la faucille et le marteau pendant la guerre froide?
4° le minimum possible est de dénoncer l’exception séparatiste que constitue le port du voile ostensible dans l’espace public, là où les autres religions pratiquent la discrétion. Mais légiférer parait délicat. On peut au moins sans problème faire remarquer que le port ostensible du voile religieux est un signe d’auto-exclusion agressive.
Le texte dit de confortement des principes républicains, actuellement en cours de discussion au Parlement, suscite bien des réactions. Philippe d’Iribarne, que nous avons eu le plaisir de recevoir à l’Institut d’histoire sociale, a par exemple publié dans Le Figaro un texte clair, cernant bien les problèmes en distinguant la foi de chaque musulman des prescriptions sociétales tirée du Coran. Distinction importante bien qu’on puisse lui objecter qu’une religion n’est jamais seulement une affaire spirituelle sans vision sociétale. L’Eglise catholique le prouve encore aujourd’hui.
André Senik a, le premier parmi nous, émis quelques remarques sur le texte gouvernemental comme sur celui de d’Iribarne dont il propose au fond un commentaire critique.
L’Exécutif, écrit Senik, peut sans problème se déclarer publiquement hostile à l’idéologie politico-religieuse qu’est l’islamisme. Mais il ne peut pas la nommer particulièrement, dans une loi dont la portée doit toujours être générale.
On se souvient que l’Allemagne fédérale avait interdit le KPD mais qu’elle n’avait pas interdit la propagande marxiste.
Aujourd’hui, la République française peut dissoudre les organisations islamisées, mais elle ne ne peut pas porter de jugement global sur l’Islam, pour lui donner un blanc seing, pour le rejeter, ou pour demander aux musulmans de purger leur religion. Ce serait une ingérence contraire à la fameuse ligne de séparation des religions et de l’Etat.
La nouveauté de la situation actuelle dans le rapport entre les religions et la République, c’est qu’il n’y a plus de cloison étanche : les religieux ont le droit d’intervenir dans les débats de société en tant que religieux et la République peut combattre certains aspects d’une religion quand ils sont de portée sociétale : la religion doit être alors traitée comme les autres idéologies
La République peut dire ce qui la concerne elle-même : quels sont les principes et quelles sont les lignes rouges qu’elle défend et qu’aucune religion ni aucun aucune idéologie ne peuvent franchir sans tomber sous le coup de la loi.
Ce rappel ne peut pas prendre pour cible une seule religion.
Cela ne signifie pas qu’on doive interdire le port de la kippa comme celui du voile islamique ou du burkini , car la signification du port de ces tissus n’a rien d’identique.
J’aimerais poursuivre ici cette réflexion de notre ami Senik et m’en inspirer pour apporter mon soutien au texte proposé pour conforter les principes républicains
Une majorité de Français avait apprécié que l’ennemi soit désigné lors du discours présidentiel des Mureaux, et qu’on fournisse des armes législatives contre lui en conséquence d’une perception de l’islamisme ou islam politique comme ennemi d’une démocratie comme la notre.
On reproche aujourd’hui au texte législatif de ne pas nommer cet ennemi et pire, d’avoir retiré les chefs d’accusation explicités au lendemain de la décapitation de Samuel Paty, et notamment le « séparatisme ». On ne regrettera pas ce dernier retrait qui, pour explicité qu’il soit, était en deçà des attentes. Les islamistes ne cherchent pas seulement à se séparer, en effet. Ils cherchent à vaincre et à conquérir. Le séparatisme (idéologique, culturel, institutionnel) n’est qu’un élément d’une entreprise globale de conquête.
Et puis, gagne-t-on toujours à nommer l’ennemi? Pas si sûr. Le nommer, c’est lui accrocher la médaille d’opposant majeur quand ce n’est pas celle de minorité persécutée. En tout cas, le texte législatif actuellement en discussion au Parlement ne le fait pas pour trois raisons, je pense. La première est évidente : une loi ne peut s’en prendre à une institution ou à une minorité particulières.
Deuxièmement, il est impossible en démocratie d’interdire telle ou telle foi religieuse. Ce qu’il est seulement possible d’interdire, ce sont des prescriptions sociales incompatibles avec l’ordre démocratique libéral actuel.
La troisième raison est d’ordre politique et même tactique. Faire passer une loi qui renforce des principes républicains, c’est prendre au mot des gens qui prétendent les respecter et c’est isoler les autres, sans rejeter la majorité des musulmans. Tactiquement, la manoeuvre est bonne. On ne veut pas voir cet aspect de la démarche présidentielle parce qu’on ne veut pas penser qu’elle est au fond anti-islamiste même si elle n’en a pas toutes les apparences.
Le Rassemblement national, par exemple pense non seulement qu’il faut nommer l’ennemi, mais justifier la désignation par la nature même de l’islamisme comme un totalitarisme. Nous sommes d’accord avec cette qualification. Dans Histoire et Liberté et dans nos colloques, nous l’avons répété sans cesse. Mais peut-on interdire l’adhésion à une idéologie? A une institution qui s’en réclame et qui représente un danger pour la société démocratique dans laquelle nous vivons, oui. A un groupe qui vise l’ordre public sous les pires formes (des attentats aveugles), oui également. Comme André le rappelle très justement, la République fédérale d’Allemagne avait interdit le KPD, le parti communiste allemand. Mais elle n’interdisait pas la propagande marxiste et léniniste.
On ne doit pas comme le pense Jean-Paul Garraud, l’eurodéputé RN qui présente le contre-projet de son parti, interdire purement et simplement une idéologie comme telle.
Sans doute, le contrôle des préconisations sociales, pour le coup séparatistes, comme celles qu’on peut valoriser dans le cadre d’un enseignement hors de l’Ecole de la République, gène-t-il des structures scolaires juives ou chrétiennes qui vont être davantage surveillées. Mais nous le savons : il n’y a pas actuellement d’institution scolaire subversive de ce côté-là et la dénonciation d’une atteinte aux libertés dans l’annonce de contrôle supplémentaire tombe à plat : ces contrôles ne les empêcheront pas de fonctionner. On sait qui est effectivement visé même si on ne le crie pas de manière provocatrice sur les toits.
Pour revenir au texte de Philippe d’Iribarne paru le 2 février qui reproche au projet législatif gouvernemental de ne pas bien distinguer la foi et les prescriptions d’ordre social. Il me semble qu’il n’est pas nécessaire d’évoquer une ou la religion dès lors que la pratique qu’elle inspire entre en contradiction avec les principes démocratiques et républicains. Les autorités d’un Etat démocratique n’ont pas à proposer explicitement des modifications du contenu religieux ou en tout cas de leur perception par les croyants même si l’objet de l’ « islam de France » que cherche à mettre sur pied revient implicitement à cela, en tout cas à long terme.
Je trouve qu’Emmanuel Macron se trompe en voulant « réconcilier les mémoires. »
Réconcilier la mémoire des partisans du FLN avec la mémoire des harkis massacrés et des Pieds noirs expulsés ?
On ne peut réconcilier les survivants et les descendants de cette histoire qu’en adoptant des deux côtés une mémoire commune fondée sur la vérité historique.
Or, ni Benjamin Stora, ni les historiens officiels de l’Algérie, ne semblent disposés à dire la vérité et les vérités d’une façon objective sur la colonisation, sur la guerre d’Algérie, et sur ses conséquences. .
Voici en quelques lignes ce que j’aurais aimé entendre dans la bouche de Macron :
Ce qu’un chef d’État devrait dire aux jeunes issus d’une immigration qui a commencé il y a plusieurs générations, c’est de se demander pourquoi leurs ascendants ont choisi d’immigrer en France
N’est-ce pas la preuve qu’elle était à leurs yeux tout le contraire d’un repoussoir : aucune religion n’y est discriminée; aucune n’y exerce sa domination ou même sa terreur; aucune forme de racisme n’y est tolérée par la loi; les droits des hommes et des femmes y sont respectés à égalité comme dans très peu de pays et les services publics sont au service de tous.
Il est vrai qu’on peut ne pas trouver aisément son identité et sa place dans la société quand on est issu d’une autre culture que celle du pays qui vous accueille. Cela suppose un effort d’adaptation.
Mais la France n’est pas responsable de cette difficulté d’insertion. À preuve les autres vagues d’immigration, et à preuve aussi les descendants de votre immigration qui ont magnifiquement réussi leur intégration, grâce en particulier à leurs efforts au sein de l’École de la République.
Votre avenir en France ne dépend que de vous. Il dépend de votre choix : soit vous choisissez de vous intégrer et de vivre comme les autres Français, soit vous choisissez de vous replier sur ce qui vous différencie et qui vous oppose aux autres Français.
Les obstacles à votre intégration et à votre réussite ne proviennent pas de la société française. Ces obstacles, ce sont la victimisation, le repli identitaire, le rejet de la culture française. En un mot : l’islamisation. Tels sont les obstacles qui peuvent vous empêcher de devenir des Français à part entière.
Si vous vous considérez comme des Français musulmans, ce qui est votre droit, alors comportez-vous comme le font les Français qui se considèrent comme des Français catholiques, protestants, juifs, agnostiques, bouddhistes ou sans religion, c’est-à-dire sans repliement communautariste. Vivez comme eux et combattez avec eux l’offensive islamiste qui veut imposer la charia à vous et aux autres Français.
L’accusation d’islamophobie, c’est-à-dire de racisme antimusulman, qui est adressée à ceux qui combattent l’islamisme conquérant, n’est qu’un mensonge.
La France, et d’abord dans l’École de la République, traite toutes les religions de la même façon, et l’Islam n’y fait pas exception. Les caricatures de nos dessinateurs n’épargnent aucune religion et ne visent les croyants d’aucune religion.
Nous ne confondons pas, et vous non plus vous ne devez pas confondre, l’Islam comme religion vécue pacifiquement, et l’islamisme conquérant qui veut nous imposer un autre type de civilisation.
L’islamisme conquérant nous combat à cause de nos valeurs de liberté et d’égalité, à cause notre mode de vie. Cet islamisme conquérant est une idéologie politico-religieuse agressive et totalitaire. C’est lui l’agresseur que les Français de toutes convictions et de toutes origines ont le droit et le devoir de combattre.
Si vous souhaitez persévérer dans le choix de vos ascendants, et si vous faites le choix de vivre en Français, vous êtes pleinement des nôtres.
Vous êtes ici chez vous, non parce que vous y êtes nés, sans l’avoir choisi, mais avant tout parce que vous choisissez librement d’y demeurer et de vous y intégrer sur tous les plans.
Si vous voulez être des nôtres, faites comme chez nous.
André Senik
Discussion Jean-Louis Carillon & André Senik
Jean Louis Carillon – Si jamais Mourad entendait vos propos, je redoute sa réponse : Pourquoi voulez-vous que nous soyons des vôtres ? Pourquoi voulez-vous que nous renoncions à être nous-mêmes ? Votre discours ethnocentrique ne s’adresse qu’à vous-mêmes, incroyants qui ignorez, méprisez et bafouez Dieu tout-puissant. La parole du Prophète ne s’use pas comme la vôtre. Votre monde scandaleux la fortifie.Mourad existe, même s’il est minoritaire, même s’il a tort, même si nous ne l’approuvons pas. Le propos d’André Senik est la voix de l’humanisme à laquelle Mourad a droit de réponse. André Sénik aura bien sûr droit de réponse à la réponse de Mourad. La question réelle est de savoir comment faire entendre notre raison à Mourad, ou comment cantonner Mourad, ou comment ignorer Mourad.S’il n’y a pas de réponse possible, encore faut-il le dire : est-il sage d’attendre la paix au Moyen-Orient ou la dissolution de la menace par elle-même ? Déjà, on ne savait pas gérer l’anarchisme qui mina la Russie ou brilla à Sarajevo. Que peuvent « Les Lumières » contre le nombre et l’économie de la drogue ?
André Sénik – J’ai effectivement écrit que j’aimerais qu’on dise à ceux qui nous viennent d’ailleurs « « si vous voulez être des nôtres, faites comme chez nous » », et non pas « faites comme chez vous ». L’adage « Soyez Romains à Rome » n’est pas un point de vue humaniste, c’est la moindre des exigences d’une société dont l’humanisme consiste à accueillir ceux qu’elle veut et peut accueillir sans se nuire à elle-même. Que répondre à Mourad qui veut nous imposer sa conception de la vie? Que s’il ne veut pas nous laisser vivre à notre gré, qu’il aille vivre à son gré ailleurs, car nous ne le laisserons pas nous imposer sa volonté. Nous devons plus clairement encore mettre les jeunes issus de l’immigration devant cette alternative. Je rappelle au passage que je ne suis pas partisan d’imposer le modèle assimilationniste défendu par Causeur. Je suis partisan de proposer l’intégration sans éradication des autres origines, mais seulement de ce qui est incompatible avec notre mode de vie. Bonne année.
JLC – Pieuserie ! Tout le monde intelligent pense ainsi depuis plus de 40 ans. L’état des lieux dressé par Iannis Roder (rapport dans le cadre de la Fondation Jean-Jaurès et l’IFOP – Figarovox 7/1/2021) mentionne que « 26 % Français musulmans de moins de 25 ans ne condamnent pas les auteurs de l’attentat de Charlie-Hebdo et 74 % d’entre eux font passer leurs convictions religieuses devant les lois de la République.
A.S. – Où est notre désaccord ?
JLC – Je ne crois pas que les maîtres d’école parviendront à convaincre Mourad. Mourad n’est même plus expulsable : personne n’en veut, surtout pas les pays musulmans. Mourad risque de provoquer la cassure de la société française. La « montée aux extrêmes » analysée par Raymond Aron est latente, en cours. Il semble que tous préfèrent rester dans les mots. Sans doute sont-ils incapables de faire plus, soit par ignorance, soit par facilité, soit par crainte.
A.S. – Je ne crois pas qu’on puisse faire changer d’avis les jeunes qui sont gagnés à l’islamisme par des raisonnements. J’ai été stalinien à leur âge est aucune argumentation rationnelle n’aurait pu me faire changer d’avis à cette époque. J’ai énoncé ce que je crois être le discours que l’École doit adresser frontalement et abruptement aux jeunes issus de l’immigration : si vous souhaitez être acceptés par les Français, faites comme chez eux. Ne reprochez rien au pays où vous choisissez de vivre : votre avenir ne dépend que de vous, car la France ne pratique aucune discrimination à votre égard. Mais il ne sert à rien non plus d’accuser « tous » ceux qui doivent agir, car cette accusation globale n’est ni juste ni productive.
JLC – L’Ecole n’est plus capable d’adresser ce discours « frontalement et abruptement ». Ce discours est vain puisque « on ne peut faire changer d’avis les jeunes gagnés à l’islamisme par des raisonnements ». La bonne conscience philosophique ne fait pas une politique. Je n’accuse personne. Je constate l’état des lieux
«L’entrisme de l’islamo-gauchisme à l’université est une réalité» Entretien avec Pierre-Henri Tavoillot
EXTRAIT –LE FIGARO. – «Le poisson pourrit par la tête», a déclaré Jean-Michel Blanquer, évoquant «des courants islamo-gauchistes très puissants dans les secteurs de l’enseignement supérieur qui commettent des dégâts sur les esprits.» Partagez-vous l’inquiétude du ministre de l’Éducation nationale?
Pierre-Henri TAVOILLOT. – Je suis surtout sidéré que le monde académique ne mobilise pas aujourd’hui toute son énergie pour éviter qu’advienne dans l’université ce qui est tragiquement arrivé dans le secondaire. Au lieu de cela, le premier réflexe est d’accuser de chasse aux sorcières et de maccarthysme ceux qui tentent de proposer des instruments permettant de lutter contre l’islamisme et contre le terreau qui lui est favorable. C’est ahurissant! Par quoi la liberté académique est-elle le plus menacée aujourd’hui? Est-ce vraiment par une Grande Inquisition d’État ou par la montée des idéologies hostiles aux valeurs de la République?
Pour moi la réponse est claire, mais je suis surpris de voir que ceux-là mêmes qui dénoncent le «laisser-faire» et le «laisser-passer» dans l’économique et le social n’hésitent pas une seconde à tout laisser faire et tout laisser passer dans l’enseignement supérieur, y compris ce qui menace le plus directement les piliers de notre vie démocratique. Est-ce vraiment porter atteinte à la liberté académique que de proposer, je cite ici le «manifeste des 100» que j’ai signé, «de mettre en place des mesures de détection des dérives islamistes, de prendre clairement position contre les idéologies qui les sous-tendent, et d’engager nos universités dans ce combat pour la laïcité et la République en créant une instance chargée de faire remonter directement les cas d’atteintes aux principes républicains et à la liberté académique, et d’élaborer un guide de réponses adaptées, comme cela a été fait pour l’Éducation nationale»? L’urgence est là. […]
NB : si le blog Histoire & Liberté était responsable de la décision de publier les textes qu’on pouvait y lire, cela ne signifiait pas pour autant l’approbation de la totalité des thèse qui était défendue. Le blog H & L est d’abord un moyen de dialogue et d’approfondissement.
« Certains islamogauchistes sont islamismophiles » Entretien avec Pierre-André Taguieff
EXTRAIT – LE POINT : D’où vient le terme islamo-gauchisme ?
Pierre-André Taguieff : J’ai forgé l’expression « islamo-gauchisme » au début des années 2000 pour désigner une alliance militante de fait entre des milieux islamistes et des milieux d’extrême gauche, au nom de la cause palestinienne érigée en nouvelle cause universelle. C’est en observant, à partir de l’automne 2000 alors que débutait la seconde Intifada, un certain nombre de manifestations dites propalestiniennes où des activistes du Hamas, du Djihad islamique et du Hezbollah côtoyaient des militants gauchistes, notamment des trotskistes de la LCR (devenue en 2009 le NPA) ou des anarchistes, que j’ai commencé à employer l’expression « islamo-gauchisme ». Au cours de ces mobilisations, les « Allahou akbar » qui fusaient ne gênaient nullement les militants gauchistes présents, pas plus que les appels à la destruction d’Israël sur l’air de « sionistes = nazis » ou « sionisme = racisme ». Le 7 octobre 2000, au cours d’une manifestation propalestinienne organisée à Paris, le cri « Mort aux Juifs » fut lancé. […]
NB : si le blog Histoire & Liberté était responsable de la décision de publier les textes qu’on pouvait y lire, cela ne signifiait pas pour autant l’approbation de la totalité des thèse qui était défendue. Le blog H & L est d’abord un moyen de dialogue et d’approfondissement.