(1) Ukraine

Amis lecteurs de notre blog,

Comme vous le savez, la guerre en Ukraine se poursuit. L’armée russe pilonne les villes et résiste semble-t-il aux efforts des Ukrainiens pour les déloger de leurs positions actuelles. En 1940, l’URSS de Staline avait fini de cette façon par épuiser les Finlandais, d’abord victorieux. Mais la grande différence avec aujourd’hui est que le monde occidental aide l’Ukraine alors que la Finlande avait du se contenter d’un appui seulement diplomatique. Il s’était notamment manifesté en décembre 1939 par l’expulsion de l’Union soviétique de la Société des Nations.

Cette aide apportée en 2023 au pays agressé doit être accrue. Et nos gouvernements ne sont pas seuls concernés. Chacun d’entre nous peut apporter de l’aide, en première ligne mais aussi derrière les lignes. Donner chacun quelques dizaines d’euros se traduira par davantage de produits pharmaceutiques, d’avantage de moyens de détection sur les lieux bombardés mais aussi de moyens de communication. Nous ferons appel à vous lors de nos réunions de rentrée. Certains de nos amis ont déjà multiplié les aller-retour de Paris à l’Ukraine. Aidons-les. Ne soyons pas seulement solidaires en paroles !

H&L

(2) l’internationalisation ?

La guerre menée par Poutine en Ukraine est longtemps restée limitée au sud et à l’est du pays En cette fin d’été les signes d’une internationalisation rampante se font jour :

– l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes a été rompu. Sont directement concernés un certain nombre de pays importateurs, notamment en Afrique du Nord. La Turquie, qui mène pourtant un jeu ambigu avec la Russie, a dénoncé la prétention russe à faire de la Mer noire une mer russe. Vieille rivalité.

– Les activités russes en Afrique s’accentuent notamment au Mali comme en Centrafrique.  Façon, en quelque sorte d’obliger les Occidentaux à moins concentrer leurs efforts sur le seul théâtre ukrainien.

– D’autres acteurs s’invitent dans cette crise et en confirment l’internationalisation croissante : la Corée du Sud qui a vendu des armes à l’Ukraine et la Corée du Nord. Non contente d’envoyer des ambassadeurs (sic) à Donetsk et à Lugansk, déclarés « indépendants » par Moscou, la Corée du Nord est soupçonnée par les Etats-unis de fournir des armes aux Russes contre des céréales dont la population manque tant.

Que la Corée du Nord abandonne son jeu de bascule traditionnel entre ses deux grands alliés, Russes et Chinois, c’est ce qu’on peut constater. La Corée du Nord penche du côté le plus agressif envers l’Occident. C’était déjà le cas pendant la guerre du Vietnam. Mais peut-elle aller très loin dans son alliance avec la Russie? Elle dépend économiquement  de la Chine, malgré ses prétentions à compter sur ses propres forces. Et Poutine ne peut guère se permettre très longtemps de « chasser » dans une zone de « protectorat » chinois malgré l’intérêt d’agiter le chiffon rouge d’un partenariat nord-coréen pour inquiéter les Occidentaux.

Le front s’est donc élargi. Il est moins « ukrainien » et plus politique,  opposant Etats totalitaires et démocratiques.

La grande absente de ce conflit est l’ONU dont deux membres du Conseil de Sécurité passent leur temps à contourner les sanctions (contre la Corée du Nord) qu’ils avaient eux-mêmes  votées, sanctions qui interdisaient notamment les exportations d’armes  et  l’envois de travailleurs manuels…

(3) 20 000 enfants ukrainiens aux mains des autorités russes

L’association Human Rights Without Frontiers ( HRWF) dont le siège est à Bruxelles, a publié le 31 août  dernier un bilan des enlèvements d’enfants ukrainiens vivant dans les zones occupées par l’armée russe. Environ 20 000 enfants sont concernés. Et sur ces 20 000 enfants, environ 400 seulement, ont pu jusqu’ici être récupérés, non pas à la suite de négociations avec les autorités russes mais d’opérations spécifiques menées par les Ukrainiens.

 Le 17 mars dernier, la Cour pénale internationale de La Haye  a lancé un mandat d’arrêt pour cette déportation  contre Vladimir Poutine et contre la commissaire russe aux droits des enfants, Marie Lvova-Belova, pour ces enlèvements illégaux. 

Human Rights Without Frontiers appelle la Russie à ne pas changer le statut personnel de ces enfants, à autoriser les familles ou les institutions nationales qui en ont la charge d’avoir accès à eux et à ne pas empêcher leur retour  auprès d’elles.

On notera que ce rapport rédigé en anglais, en russe et en ukrainien est accessible sur le site de HRWF https://hrwf.eu/российские-новости/

(1er septembre 2023)

(4) De « l’agression » à « l’emploi de la force »

Les dirigeants des pays du G20 n’ont finalement pas dénoncé l’agression russe en Ukraine lors de leur rencontre du 9 septembre dernier. Sous l’impulsion de l’Inde, le pays hôte, ils se sont contentés de dénoncer « l’emploi de la force visant à obtenir des gains territoriaux en Ukraine. Sans doute, l’allusion est assez claire pour que la Russie se sente visée. Mais que de précautions pour épargner un Etat qui n’en prend aucune pour épargner des civils ! C’est sans aucun doute un recul par rapport à la dénonciation  de l’agression russe formulée lors du sommet de 2022 à Bali.

(9 septembre 2023)

(5) Aide et prêt à faible intérêt de la Corée du Sud à l’Ukraine

Au sommet du G 20 qui s’est tenu récemment à New Delhi, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a annoncé une aide supplémentaire de son pays à l’Ukraine  de 2,3 milliards de dollars pour l’aider à « restaurer la paix » sur son territoire et à effectuer les reconstructions nécessaires  du fait de la guerre avec la Russie. La Corée du Sud versera d’abord 300 millions de dollars en 2024  sous la forme d’une aide humanitaire et le reste sous celle d’un prêt à long terme  à faible taux d’intérêt.

16 Août 2023

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